Le commencement

Les rayons du soleil caressaient mon visage, mais je n’ouvris pas les yeux tout de suite. Au moment où j’entendis la porte se refermer, je m’éveillai. Je m’étirai de tout mon corps, encore engourdi par le sommeil. Je sortis du lit, mis mon peignoir, puis me dirigeai à la cuisine, pour préparer du café. J’aimais bien commencer la journée avec ce parfum sous les narines. Je pris ma tasse et sortis dans le solarium, afin d’observer les chevaux dans leur enclos. La neige avait fondu, les bourgeons des arbres poussaient, les oiseaux gazouillaient. La nature commençait à se réveiller, d’un long repos. 

Je me rendis à la salle de bain, attachai ma longue chevelure avec une pince, et entrai dans la douche. Je restai surprise, lorsque j’avançai sous l’eau, car elle était beaucoup trop froide à mon goût. Je reculai, ajustai la température, puis me glissai à nouveau sous le jet. Je déposai un soupçon de gel sur une éponge, savonnai mon corps, soigneusement, et me rinçai. Je fermai l’eau, m’enroulai dans un drap de bain, puis retournai dans ma chambre. Face au miroir, je laissai tomber ma serviette, sur le sol, et m’examinai dans la glace. Je détachai mes cheveux, puis les secouai lentement dans les airs. Je maquillai mes yeux, puis me parfumai avec ma fragrance favorite, Black Opium. Je choisis une longue robe blanche et ajoutai un collier de perles à mon cou.


Un peu plus tard, en fin d’après-midi, j’ouvris mon application Spotify, puis choisis un album d’Enya. J’aimais bien me détendre avec cette musique. Je me déshabillai, pris un bouquin et mes lunettes, avant de m’allonger dans mon lit, dans les draps satinés. Le tissu d’un noir ébène me fit frissonner, dès le premier contact, de sa fraîcheur, sur ma peau. Les pointes de mes mamelons s’étaient durcies, ce qui me fit sourire. Je m’assis, un peu de côté, je remontai le drap sur mes seins, mais il retomba, glissant aussitôt de ma poitrine. Je fermai les yeux et inspirai lentement, afin d’éveiller mes sens. J’écoutais les sons de la douce mélodie, puis je laissai mon esprit errer un moment. Je les ouvris, puis me mis à la lecture. Je lisais une magnifique poésie, qui décrivait comment un homme percevait sa bien-aimée. Il exprimait un épanouissement à la contempler. Un grand amour se dégageait à travers le texte.

Je ressentis un serrement dans le bas de mon ventre ; un pincement suivi d’une chaleur descendit jusqu’à mon entre-jambes. Mon cœur changea de tempo et se mit à battre beaucoup plus vite dans ma poitrine. Ma respiration s’accéléra aussi. Je sentais la douceur du tissu sur le bas de mon corps, ce qui m’excita encore plus. Je fis de languissants mouvements du bassin, frottant mon sexe sur les draps satinés. Les mots se brouillaient et mes pensées s’entremêlaient.

J’eus seulement le temps de ranger mon livre et de reprendre ma place habituelle, quand j’entendis la porte d’entrée s’ouvrir. Les pas se rapprochaient de l’escalier, mais le téléphone d’Océan sonna. Il arrêta de marcher, puis il prit son appel. Je n’arrivais pas à entendre ce qu’il disait. Il se dirigea à la salle de bain et j’entendis l’eau se mettre à couler. Une quinzaine de minutes plus tard, il descendit me rejoindre dans la chambre.

« Bonjour Désirée ! » s’exclama-t-il. Mais il n’attendit pas ma réponse. Il posa plutôt, un tendre baiser sur mes lèvres. Sa barbe était fraîchement rasée et ses cheveux étaient encore mouillés. Il se dirigea vers la penderie, le corps nu, et j’en profitai alors, pour l’observer à mon aise. J’aimais le regarder à son insu. Il était debout, face au miroir. Je pouvais voir des perles d’eau glisser sur sa peau. Elles brillaient sous les derniers rayons du soleil. Océan se parfuma avec Mâle, puis il vêtit un jeans bleu, sans rien mettre dessous. Il était vraiment sublime — un délice à savourer. L’excitation monta en moi, assez rapidement. Il s’avança vers moi, ne disant rien. Quand il arriva près du lit, il leva les yeux dans les miens, à la recherche de mon accord.

Océan me sourit, il m’attrapa par les chevilles, et il me tira à lui, en me faisant glisser dans les draps. Il embrassa mon cou, ce qui me chatouilla, et il descendit lentement sa tête entre mes seins. Il déposait des baisers sur ma poitrine, sur chaque parcelle de ma peau, avec passion. Il leva les yeux vers les miens et il se mordit la lèvre inférieure. Mon excitation monta soudainement, lorsque je vis l’envie dans son regard. Je frémis de la tête aux pieds. Il attrapa dans sa bouche tout mon mamelon et je manquai de crier.

De ses mains, il prit mes seins, puis il les pressa ensemble, toujours en les savourant. Le souffle qui sortait de sa bouche était chaud et humide. Je l’entendais gémir de plaisir. Il prenait tout son temps et chaque caresse devenait plus surprenante que celle qui la précédait. Du bout de sa langue, il titilla les pointes durcies, et changeait ses mouvements, en observant les réactions de mon corps sous ses tendresses. Son excitation passionnée me vivifiait et il m’amena dans une jouissance que je ne connaissais pas encore…

Mais, cela fut de courte durée, car son téléphone sonna. 

- Je dois partir Désirée, mais je reviendrai tôt ce soir ! me dit-il, en m'embrassant le front.

@Désirée David




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